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Les 8 formes d’intelligence d’Howard Gardner (+ 1)
Selon lui, chaque être humain possède, à de degrés divers, huit formes d’intelligence :
- L’intelligence corporelle / kinesthésique : la capacité à utiliser son corps d’une manière fine et élaborée, à s’exprimer et à communiquer à travers le mouvement, à être habile avec les objets (motricité fine)
- L’intelligence interpersonnelle : la capacité à entrer en relation avec les autres, à être sensible et comprendre les autres, à percevoir les intentions et les motivations, à coopérer
- L’intelligence intrapersonnelle : la capacité d’introspection, à avoir une bonne connaissance de soi-même, de ses fonctionnements, de ses forces et faiblesses, à tirer parti de l’expérience et d’agir en conséquence, à travailler de façon autonome
- L’intelligence logique-mathématique : la capacité à raisonner, à compter et à calculer, à tenir un raisonnement logique, résoudre
les problèmes, émettre des hypothèses, induire et déduire, organiser l’information
- L’intelligence musicale / rythmique : la capacité à percevoir les structures rythmiques, sonores et musicales, à mémoriser et interpréter les sons et les mélodies
- L’intelligence naturaliste : la capacité à observer et explorer la nature sous toutes ses formes, à reconnaître et classifier des formes et des structures en rapport avec le vivant et la matière
- L’intelligence verbale-linguistique : la capacité à utiliser le langage à l’oral ou l’écrit pour comprendre les autres et pour exprimer ce que l’on pense, à utiliser les sons : orateurs, avocats, poètes, écrivains
- L’intelligence visuelle / spatiale : la capacité à créer des images mentales, à se faire une représentation précise du monde visible dans ses trois dimensions, à visualiser et à représenter mentalement des idées
Chacun de nous les combine, les utilise et les développe (ou pas) tout au long de sa vie, à son rythme d’une manière toute personnelle et unique. Même si certaines sont plus développées que d’autres, toutes ont leur place et toutes interagissent entre elles.
Une neuvième intelligence a été ajoutée, l’intelligence existentielle c’est-à-dire la capacité à s’interroger sur le sens de la vie. Étonnamment cette dernière est peu reprise et beaucoup ne la mentionne pas.
L’intelligence ne se résume pas aux chiffres et aux lettres
Notre société et notre système scolaire reconnaissent et favorisent essentiellement le développement de deux formes d’intelligence – les intelligences verbale-linguistique et logico-mathématique – qu’elles essaient souvent de quantifier au travers de tests dont les fameux tests de QI. Apprentissage et évaluation scolaires visent à nous faire développer principalement ces deux formes d’intelligence. Celui qui agit, pense, fonctionne autrement, en s’appuyant sur des fonctionnements et des capacités différentes ne rentre plus dans la case “intelligent” et/ou est sujet aux remarques et aux incompréhensions de l’entourage.
En reconnaissant d’autres formes d’intelligence, égales aux deux qui “gouvernent notre référentiel”, l’approche de Gardner reconnait la différence et la diversité, la multiplicité des ressources de l’être humain et la complexité de notre fonctionnement, sans jugement de valeur. Alors, au delà des “maths et du français”, l’intelligence devient la capacité à combiner et utiliser nos multiples ressources (capacités) pour subvenir à nos besoins, s’adapter à une situation, choisir et mettre en oeuvre des moyens d’action en fonction des circonstances, construire et développer des projets/envies.
Reconnaitre la valeur et le potentiel de développement de toutes nos ressources
Contraints très tôt, nous essayons tant bien que mal de développer les intelligences qui sont les plus sollicitées par le système, même si nous en souffrons. Devenu adulte, difficile alors d’accorder de la valeur aux expériences qui découlent de ces autres formes d’intelligence, expériences qui nous auront permis de réaliser quelque chose et d’acquérir ou de développer certaines compétences. Difficile aussi de s’autoriser à prendre du temps pour les développer. Encore plus difficile d’oser en faire une activité professionnelle à part entière.