La génération Y est un concept managérial qui a beaucoup fait parler de lui et qui revient régulièrement. Elle désigne les personnes nées, grosso modo, entre 1980 et 1995, qui ont aujourd’hui entre 35 et 19 ans.
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“Ils sont ingérables”
Quand j’ai vraiment débuté les RH en entreprise, en 2000, cette génération commençait à arriver dans la vie active. Et j’entendais régulièrement “ils sont ingérables”. Pourquoi?
Parce qu’ils “revendiquent” un job qui les passionne, un travail qui ait du sens pour eux. Parce qu’ils ont envie de choisir et d’aimer ce qu’ils font. Même si “c’est bouché”, même si “ce n’est pas un vrai métier”, même si “niveau statut social ce n’est pas le top”, ils s’en fichent. Ils passeront peut-être par cette case, mais leur envie est ailleurs.
Parce qu’ils demandent que leur employeur leur fasse confiance, qu’il leur confie des responsabilités, qu’il applique les valeurs qu’il écrit dans son joli rapport RSE (responsabilité sociétale des entreprises). Qu’il leur explique ce qu’il attend d’eux et pourquoi.
Parce qu’ils veulent une vie en dehors du travail et vont à l’encontre de ce rituel très français des horaires à rallonge, signe pourtant infaillible d’implication professionnelle. Qu’ils osent demander en entretien d’embauche quel est le nombre de jours de congés payés et de RTT.
Parce que CDI, sécurité de l’emploi et progression professionnelle verticale avec salaires conséquents à la clé ne les motivent pas comme leurs parents et leurs grand-parents. Ce ne sont pas forcément les moteurs qui leur donnent envie d’avancer.
Obligation de remises en question
Cette génération pousse les générations d’avant à remettre en question leurs modèles, leurs nombreuses croyances, les jugements et les peurs avec lesquels elles ont grandi.
On ne fait pas ce qu’on veut dans la vie. La vie est dure, trouver un travail n’est pas simple.
Refuser un CDI est signe d’instabilité, d’inconscience et d’inconstance.
Quand on a la chance d’avoir un travail, ou la chance qu’on nous en propose un, on ne dit pas non.
On ne conteste pas l’autorité, les personnes plus expérimentées qui, par définition, ont toujours raison.
Le métier pose un statut social qui lui même pose son homme.
Une fois qu’on est dans un métier, on suit la route toute tracée. Tant pis si sur le chemin, on se rend compte que la route est trop cabossée. Ou qu’on découvre pleins de petits chemins hyper sympas. On reste sur la route principale, pas de déviation possible
Des aspirations communes?
Alors forcément, ça coince. Quand cette génération est arrivée, chamboulant les “codes bien établis”, les RH, entre autre, ont cherché un moyen de les canaliser et de les faire rentrer dans le moule. Peine perdue.
Contrairement à leurs ainés, ils acceptent de moins en moins de se taire et de baisser la tête. D’attendre la retraite pour vivre leurs passions et leurs envies. Ils ont passé un cap.
Mais au final, en regardant de plus prêt, n’avons-nous pas tous les mêmes aspirations?
Ne sommes-nous pas tous, à des degrés divers, en plein questionnement sur notre place dans la société, notre rapport au travail, notre envie et notre besoin de conjuguer travail et sens?
Cette génération est arrivée en bousculant en profondeur les croyances et les fondements de notre société et de son rapport au travail. Elle a verbalisé et osé exprimer des choses dont les générations précédentes n’avaient pas forcément conscience. Et quand bien même on en rêvait, pour la majorité ce n’était pas “vivable”.
Aujourd’hui, nous vivons une crise qui oblige à enlever nos œillères, à regarder ce qui se passe autour de nous mais aussi “chez nous”. Et à changer en profondeur. La génération X, dont je fais partie, est touchée elle aussi par ces questionnements et ces remises en question. Tiens, tiens…
Encore une preuve que rien ne peut être cloisonné. Même si nous arrivons tous avec notre histoire, nos bagages, notre époque…n’aspirons-nous pas tous à être simplement heureux dans la vie?
Excellente analyse. J’ai trois enfants qui sont dans la gamme d’âge que tu cites et je confirme, ils fonctionnent ainsi (et ils ont bien raison).
Merci pour ce billet.
C’est l’un d’eux qui m’a donné l’impulsion de ce billet ((-;
Bonjour Nathalie,
Et bien oui ils sont comme cela nos enfants et c est comme cela qu’ on les aime
J ai 2 garçons de cette generation Y et comme ma vie s oriente vers l acompagnement en conscience , je leur propose de m accompagner dans ma bulle de liberté , de partage et d amour, et c est cool petit à petit la démarche viens d’eux et c est merveilleux
Bel article
Merci Nathalie
Bonsoir Corinne. Merci pour ce partage. Ils ont bien de la chance tes garçons ((-; A bientôt
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